Le contrôleur de gestion est un expert de l’analyse financière qui aide les entreprises à piloter leur activité. En contrôlant les coûts, en analysant les écarts entre les prévisions et les résultats, il fournit des indicateurs de performance pour orienter les décisions stratégiques.

C’est un acteur central du bon fonctionnement économique d’une organisation, en lien étroit avec la direction générale, les services financiers et les managers opérationnels.

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Quelles sont les missions concrètes d’un contrôleur de gestion ?

Son rôle est d’éclairer la prise de décision stratégique en apportant une vision claire, chiffrée et critique de la performance économique. Pour cela, il commence par élaborer des budgets prévisionnels. Il ne se contente pas de compiler des chiffres : il anticipe les besoins, les contraintes, les tendances et les projets d’investissement.

Le contrôleur de gestion suit en temps réel l’exécution budgétaire, c’est-à-dire l’écart entre les dépenses ou recettes prévues et celles réellement constatées. Il est chargé de noter les anomalies et de trouver un plan pour contourner ces obstacles. Il peut, par exemple, détecter une hausse imprévue des coûts de production ou une baisse de rentabilité sur une activité précise.

La production de tableaux de bord est au cœur de son quotidien. Ces outils permettent de visualiser l’évolution des indicateurs de performance (KPI). Ils sont conçus pour être accessibles aux décideurs, et doivent être synthétique.

Le contrôleur de gestion participe également aux clôtures mensuelles, trimestrielles et annuelles, en collaboration avec les comptables. Il alimente les documents financiers transmis à la direction ou à l’actionnariat. Lors de ces clôtures, il joue un rôle de consolidation des données.

Dans certains environnements, il peut aussi être amené à étudier la rentabilité de nouveaux projets, à déterminer des prix de revient ou à évaluer la tarification des offres commerciales. Il devient alors un véritable partenaire stratégique de la direction.

Quelles compétences indispensables pour devenir contrôleur de gestion ?

Le contrôleur de gestion doit pouvoir assurer la maîtrise technique de la finance et communiquer clairement des analyses chiffrées. D’un côté, il doit savoir manier avec précision des notions complexes comme la comptabilité analytique, les marges, les indicateurs de performance, les normes IFRS. De l’autre, il doit être en mesure d’expliquer un écart budgétaire à un responsable RH, ou de convaincre un chef de produit d’ajuster ses dépenses.

La rigueur est une qualité de base. Un contrôleur de gestion travaille avec de grands volumes de données, et toute erreur peut impacter directement la stratégie d’une entreprise. Il doit aussi être structuré et posséder une approche méthodique du traitement de l’information.

Il est impératif qu’il maîtrise les outils bureautiques avancés, en particulier Excel, pour les fonctions de calcul, les simulations, les tableaux croisés dynamiques et les macros. Il utilise aussi des logiciels de gestion intégrée (ERP) comme SAP, Oracle ou Sage X3, ainsi que des outils de Business Intelligence comme Power BI, Tableau Software, Anaplanou QlikView, qui permettent de créer des tableaux de bord dynamiques et d’automatiser le reporting.

Mais la technique ne suffit pas. Un bon contrôleur de gestion doit faire preuve d’un véritable esprit de synthèse et savoir extraire l’essentiel d’une masse d’informations . Il doit aussi faire preuve d’aisance relationnelle, car il travaille avec des interlocuteurs variés (comptables, ingénieurs, commerciaux, RH, direction).

Enfin, dans les groupes internationaux, la maîtrise de l’anglais professionnel est indispensable

Quelles formations pour devenir contrôleur de gestion ?

Le métier de contrôleur de gestion exige une solide formation dans les domaines de la finance, de la comptabilité, de l’analyse de données et de la gestion d’entreprise. Bien qu’il soit accessible à partir d’un bac+3, la majorité des recruteurs privilégie désormais les profils issus d’un bac+5, dotés d’une expérience pratique (stage ou alternance) et d’une bonne maîtrise des outils de pilotage financier.

Au lycée : préparer les bases analytiques

Dès le lycée, les élèves qui aspirent à devenir contrôleurs de gestion gagneront à choisir un bac général, en optant de préférence pour les spécialités Mathématiques, Sciences économiques et sociales (SES), ou Numérique et sciences informatiques (NSI). Ces spécialités offrent une base solide en raisonnement logique, en compréhension des mécanismes économiques, et en traitement des données, trois piliers du métier.

Un bac technologique STMG (Sciences et technologies du management et de la gestion) peut aussi permettre d’accéder à ces études, à condition de poursuivre avec sérieux vers des filières professionnalisantes ou universitaires.

Bac+3 : premières spécialisations en gestion et finance

À bac+3, plusieurs diplômes offrent une entrée sur le marché du travail, notamment dans des structures de taille moyenne ou en soutien à des équipes de contrôle de gestion plus expérimentées.

  • La licence en économie-gestion est une formation généraliste qui donne des bases solides en microéconomie, comptabilité, gestion d’entreprise, statistiques et finance. Elle est proposée dans la plupart des universités françaises (Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Lyon 2, Lille, Toulouse Capitole…).

  • La licence AES (Administration économique et sociale) combine droit, économie, gestion et sciences sociales, et convient aux étudiants ayant un profil polyvalent. Elle prépare bien aux masters en gestion.

  • La licence professionnelle Métiers de la gestion et de la comptabilité : contrôle de gestion (proposée à l’IUT de Paris, de Grenoble, ou de Rennes) est particulièrement bien adaptée pour intégrer rapidement le marché du travail, surtout via l’alternance. Cette formation de terrain forme des assistants contrôleurs de gestion opérationnels dès la sortie.

Bac+5 : le standard attendu pour les postes stratégiques

Pour accéder à des postes à responsabilités en contrôle de gestion, les recruteurs valorisent fortement les diplômés d’un master, d’une école de commerce ou d’une école spécialisée. Les options sont nombreuses :

  • Le Master CCA (Comptabilité, Contrôle, Audit) est une formation universitaire de haut niveau qui prépare aux fonctions de contrôle de gestion, d’audit interne et d’expertise comptable. Il est particulièrement apprécié dans les grands groupes et les cabinets. On le trouve dans des établissements réputés comme l’université Paris-Dauphine, Toulouse School of Management, IAE de Lyon, ou IAE de Lille.

  • Le Master en finance d’entreprise, proposé par de nombreuses écoles de management et IAE, offre un profil plus orienté vers le pilotage stratégique, la gestion budgétaire, et la modélisation financière.

  • Le Master Contrôle de gestion et pilotage de la performance est une alternative très ciblée. Il est proposé dans des établissements comme l’IAE de Grenoble, l’IAE de Bordeaux ou l’EM Strasbourg. Il combine des enseignements techniques (indicateurs de performance, tableaux de bord, logiciels spécialisés) avec des mises en situation professionnelles.

  • Les écoles de commerce (HEC, ESSEC,ESCP, EDHEC, EM Lyon, SKEMA NEOMA, Audencia,…) proposent toutes des majeures spécialisées en contrôle de gestion, audit ou finance d’entreprise. Ces formations offrent l’avantage d’un réseau puissant, de stages en entreprise, et souvent de doubles compétences (gestion/stratégie, finance/data…).

L’admission peut se faire après une classe préparatoire économique, un BTS, un DUT ou une licence. L’alternance est très développée dans ces parcours, et les entreprises apprécient ces profils capables d’être rapidement opérationnels.

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Formations complémentaires et certifications

Dans certains cas, des formations professionnelles continues ou des titres RNCP permettent à des profils en reconversion d’accéder au métier. Le titre RNCP Contrôleur de gestion délivré par des écoles comme l’ESAM ou l’IFOCOP permet à des adultes en formation continue de se spécialiser en 12 à 18 mois.

La certification CIMA (Chartered Institute of Management Accountants), bien que rare en France, est très reconnue à l’international. Elle peut être un atout pour ceux qui souhaitent travailler à l’étranger ou dans un groupe anglo-saxon.

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Quelles spécialisations possibles pour un contrôleur de gestion ?

Le contrôleur de gestion peut se spécialiser selon l’activité de l’entreprise : contrôle de gestion industriel, commercial, social (RH), ou encore projet. Il adapte ses outils et analyses aux spécificités de son secteur :

  • En contrôle de gestion industriel, il analyse les coûts de production, les marges par produit, les écarts sur les chaînes de fabrication, et travaille en lien étroit avec les ingénieurs et les services de production.
  • En contrôle de gestion commercial, il évalue la rentabilité des offres, suit les performances des ventes, analyse les résultats par zone ou client, et optimise les politiques tarifaires.
  • En contrôle de gestion social (ou RH), il suit les coûts salariaux, les effectifs, les indicateurs RH (absentéisme, turn-over), et participe à la construction de la masse salariale prévisionnelle.
  • En contrôle de gestion projet, il accompagne le pilotage financier de projets spécifiques : déploiement de nouveaux outils, ouverture d’un site, développement d’un produit.

Il peut également évoluer vers des fonctions d’audit interne, d’analyse financière ou de contrôle budgétaire au sein d’un groupe international, où la maîtrise des normes IFRS et la communication financière prennent une place importante.

Où peut travailler un contrôleur de gestion ?

Dans une PME, le contrôleur de gestion endosse souvent un rôle très polyvalent. Faute de service financier étoffé, il couvre de multiples périmètres : budgétisation, suivi des coûts, reporting. Son contact est direct avec la direction générale, ce qui lui donne une vision complète du fonctionnement de l’entreprise.

Dans une ETI ou une grande entreprise, le métier se spécialise. Le contrôleur de gestion est généralement rattaché à une direction financière. Il peut être affecté à un périmètre précis : une business unit, une direction fonctionnelle (marketing, RH, production) ou une zone géographique. Il collabore étroitement avec les opérationnels pour produire des analyses fines.

Dans un groupe international, la dimension multiculturelle et multilingue complexifie le travail : normes comptables internationales, consolidation financière, devises étrangères. Le contrôleur de gestion doit maîtriser des outils comme SAP, Oracle ou Power BI, et sait souvent travailler en anglais. Il peut être basé dans un siège, dans une filiale étrangère ou en mobilité à l’international.

Dans le secteur public (collectivités, hôpitaux, universités), le métier existe également, avec des missions adaptées. Il devient un acteur clé de la transparence financière, garant d’un bon usage des fonds publics.

Ce métier s’exerce dans tous les secteurs d’activité. Dans l’industrie, il surveille les coûts de production, analyse les marges par atelier ou produit. Dans les services (conseil, banque, transport), il s’attache à la rentabilité des missions ou des comptes clients. Dans la grande distribution, il suit les performances des magasins, la gestion des stocks ou les effets des promotions. Dans les ONG, il devient le gardien de la bonne utilisation des fonds, dans le respect des exigences des bailleurs. Le contrôleur de gestion peut donc adapter ses outils et son rôle selon la culture de chaque secteur, ce qui rend son métier extrêmement riche et modulable.

Quel salaire pour un contrôleur de gestion ?

Le niveau de rémunération d’un contrôleur de gestion varie selon plusieurs critères : le niveau d’expérience, la taille de l’entreprise, le secteur d’activité, et le lieu d’exercice. À Paris ou en Île-de-France, les salaires sont généralement plus élevés qu’en province.

En début de carrière, un jeune diplômé issu d’une école de commerce ou d’un master en finance peut espérer toucher entre 2 800 € et 3 300 € bruts mensuels. Ce niveau grimpe plus rapidement dans les grands groupes ou les secteurs à forte exigence technique (industrie, finance, aéronautique).

Avec 5 à 10 ans d’expérience, un contrôleur de gestion confirmé peut prétendre à une rémunération située entre 4 500 € et 6 500 € bruts par mois, surtout s’il encadre une équipe, gère un périmètre complexe ou collabore avec la direction générale.

Les profils seniors, occupant des postes stratégiques ou intervenant à l’international, peuvent dépasser les 7 000 € à 8 000 € mensuels, notamment lorsqu’ils sont en charge de plusieurs entités ou d’un contrôle de gestion groupe. À cela s’ajoutent parfois des primes sur objectifs, un intéressement ou une participation, selon la performance globale de l’entreprise.

Quelles évolutions professionnelles possibles pour un contrôleur de gestion ?

Le métier de contrôleur de gestion offre de nombreuses perspectives d’évolution. Grâce à sa connaissance fine des chiffres et de l’organisation interne, il est souvent sollicité pour des postes à responsabilités.

Après quelques années, il peut devenir responsable du contrôle de gestion. Cette fonction implique plus de coordination, de stratégie, et souvent un lien direct avec le directeur financier.

Il peut aussi évoluer vers des postes de directeur financier adjoint, puis de directeur administratif et financier (DAF). Dans certains cas, notamment en entreprise industrielle ou dans les grands groupes, il peut prendre la direction d’un centre de profit ou devenir contrôleur de gestion groupe.

Autre possibilité : se spécialiser dans le contrôle interne, l’audit, ou même la gestion de projets en lien avec la performance. Certains contrôleurs de gestion expérimentés rejoignent aussi les équipes de consulting en organisation, ou deviennent formateurs en gestion financière.

Enfin, pour ceux qui souhaitent s’expatrier ou évoluer dans des environnements complexes, de nombreuses opportunités internationales s’ouvrent dans les groupes cotés ou les multinationales.

Personnalités célèbres issues du contrôle de gestion

Jean-Dominique Senard, aujourd’hui président du groupe Renault, en est un exemple emblématique. Avant de diriger Michelin puis Renault, il a commencé sa carrière dans des fonctions financières chez Total. Son expertise en pilotage budgétaire a été un atout majeur pour transformer les grandes entreprises qu’il a dirigées.

Christian Streiff, ancien PDG d’Airbus puis de PSA Peugeot Citroën, est lui aussi passé par le contrôle de gestion dans l’industrie. Ce parcours lui a donné une connaissance fine des leviers de rentabilité dans des secteurs où les marges sont soumises à des pressions intenses.

Enfin, Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance, a développé une carrière orientée gestion stratégique et pilotage financier. Avant de rejoindre le secteur public, il a évolué dans des fonctions proches du contrôle de gestion chez France Télécom et Capgemini, où il a mis en œuvre des restructurations complexes. Son parcours illustre l’importance des compétences analytiques et budgétaires dans les fonctions de direction générale.

Tableau récapitulatif du métier de contrôleur de gestion

Données clés Informations
Métier Contrôleur de gestion
Niveau d’études conseillé Bac+5 (Master, école de commerce, CCA)
Formations principales Master CCA, finance, gestion, écoles de commerce
Secteurs d’activité Industrie, banque, santé, énergie, distribution, secteur public
Compétences requises Analyse financière, rigueur, synthèse, maîtrise des outils de gestion
Spécialisations possibles Industriel, commercial, social, projet
Statuts possibles Salarié
Salaire débutant 2 800 brut par mois
Salaire confirmé 4 583€ et 6 667€ € brut par mois et plus
Débouchés PME, grands groupes, établissements publics
Évolutions de carrière Responsable contrôle de gestion, DAF, auditeur interne, chef de projet

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