À mi-chemin entre l’ingénierie et le commerce, l’ingénieur d’affaires est un professionnel au profil hybride, capable de comprendre les problématiques techniques d’un client tout en proposant une solution sur-mesure à forte valeur ajoutée. Présent dans des secteurs aussi variés que l’aéronautique, l’informatique ou l’énergie, il occupe un rôle stratégique dans la croissance de son entreprise.

Aujourd’hui, les ingénieurs d’affaires sont particulièrement recherchés pour leur capacité à conjuguer négociation commerciale, gestion de projet complexe et relation client de haut niveau.

Découvrez aussi nos autres fiches métiers juste ici !

Pour plus découvrir les formations dans l’enseignement supérieur, n’’hésite pas à nous suivre sur nos réseaux sociaux : Instagram, TikTok

Quel est le rôle d’un ingénieur d’affaires au quotidien ?

Il est le point de contact principal entre son entreprise et ses clients, souvent dans le cadre de projets complexes. Chaque journée commence par une série d’interactions variées : entretiens avec des prospects ou clients pour identifier leurs besoins, réunions avec les équipes internes pour vérifier la faisabilité d’une offre, échanges avec les décideurs pour ajuster une proposition commerciale.

L’une de ses responsabilités majeures consiste à élaborer des offres sur mesure, qui nécessitent une compréhension des produits, des services et de la réalité du client. Une fois l’offre définie, il en négocie les conditions commerciales, s’assurant que le projet reste rentable pour son entreprise tout en répondant aux attentes du client. Dans certains secteurs comme l’ingénierie, l’IT ou l’industrie lourde, les montants en jeu peuvent représenter des millions d’euros, ce qui implique une grande rigueur contractuelle.

Après la signature du contrat, il suit l’exécution du projet. Il reste également présent en aval, afin de mesurer la satisfaction du client. Il réalise un vrai travail de suivi du client.

Quel parcours au lycée pour s’orienter vers ce métier ?

Si aucune filière ne conduit directement au métier d’ingénieur d’affaires, certains choix faits dès le lycée peuvent donner une longueur d’avance à ceux qui s’y destinent. Les matières scientifiques offrent une base précieuse. Les mathématiques renforcent la capacité d’analyse et de raisonnement. La physique ou les sciences de l’ingénieur permettent de se familiariser avec les systèmes techniques.

Mais au-delà de la technique, ce métier exige une vraie aisance en communication et une solide culture générale. Des disciplines comme les sciences économiques et sociales ou l’histoire-géopolitique peuvent enrichir la compréhension des enjeux économiques. Le profil idéal au lycée est donc celui d’un élève curieux, équilibré entre compétences analytiques et capacité à comprendre le fonctionnement des organisations.

L’anglais, de plus en plus incontournable, ne doit pas être négligé. Les projets menés par un ingénieur d’affaires peuvent impliquer des interlocuteurs au Japon, aux États-Unis, ou en Allemagne : il faut être prêt à naviguer dans cet univers globalisé dès les premières années d’études.

Quelles études pour devenir ingénieur d’affaires ?

L’accès au métier passe généralement par une formation de niveau bac+5. L’une des voies les plus traditionnelles consiste à intégrer une école d’ingénieurs généraliste ou spécialisée. Une fois le socle scientifique acquis, l’étudiant se tourne vers une spécialisation en business, vente complexe ou stratégie commerciale, parfois par le biais d’un mastère spécialisé. Certaines écoles ont structuré des parcours qui allient dès le départ les deux dimensions : technique et commerciale. C’est le cas de l’EPF, de l’EIGSI ou de l’ICAM, qui proposent des cursus spécifiquement pensés pour former de futurs ingénieurs d’affaires.

Une autre voie consiste à passer par une école de commerce. Certaines d’entre elles, notamment celles qui mettent l’accent sur le management des ventes complexes ou le B2B stratégique, ont mis en place des MSc parfaitement adaptés. On peut citer les programmes proposés par KEDGE, SKEMA, NEOMA ou l’EM Normandie, qui forment chaque année des étudiants à la gestion de projets à forte valeur ajoutée, aux techniques de négociation ou encore au management de comptes stratégiques.

Les universités ne sont pas en reste. Plusieurs IAE (Instituts d’Administration des Entreprises), comme ceux de Lyon, d’Aix-Marseille ou de Lille, proposent des masters en ingénierie d’affaires. Ces formations allient théorie et pratique, souvent avec des dispositifs en alternance très appréciés des recruteurs. Elles permettent à l’étudiant de construire une expérience concrète dans la prospection commerciale, la gestion de projet ou la relation client, tout en bénéficiant d’un enseignement rigoureux en stratégie, finance et négociation.

Chaque parcours, qu’il soit scientifique ou commercial, mène au même point d’arrivée : un métier exigeant, multidisciplinaire, qui demande à la fois technicité, culture business et capacité à gérer des relations humaines complexes dans des contextes parfois tendus.

Si les écoles de commerce t’intéressent, consulte notre article sur les bachelors des écoles de commerce !

Combien gagne un ingénieur d’affaires ?

La rémunération d’un ingénieur d’affaires se distingue par sa structure mixte : une part fixe, généralement indexée sur l’expérience et la grille salariale de l’entreprise, et une part variable qui dépend directement des résultats obtenus. Dès l’entrée dans la vie active, le salaire est compétitif : un jeune diplômé peut prétendre à environ 2 960 euros bruts par mois, soit un peu plus de 35 000 euros par an. Ce niveau de rémunération s’explique par la forte valeur ajoutée que représente ce profil dans le processus de développement commercial.

Mais c’est surtout avec l’expérience que les rémunérations prennent une toute autre ampleur. Un ingénieur d’affaires ayant acquis entre cinq et dix ans d’expérience, et maîtrisant les cycles de vente complexes dans des secteurs porteurs, voit son salaire annuel dépasser les 70 000 euros, avec des pointes jusqu’à 90 000 voire 100 000 euros dans des domaines très techniques comme l’aéronautique, l’informatique ou la cybersécurité. Le facteur différenciant repose sur le variable : il peut représenter entre 30 % et 40 % du package annuel, à condition d’atteindre les objectifs commerciaux définis. Dans certaines entreprises technologiques, ces primes peuvent doubler la rémunération fixe en cas de très bonnes performances.

À cela peuvent s’ajouter des avantages non négligeables : voiture de fonction, participation, intéressement, plan d’épargne entreprise ou encore budget formation, notamment dans les grands groupes. Le métier attire donc des profils ambitieux, motivés par la performance, et prêts à s’impliquer dans des cycles de vente parfois longs et exigeants.

Quels sont les débouchés du métier ?

L’ingénieur d’affaires n’est pas cantonné à un seul univers : il peut évoluer dans des environnements très variés, car sa fonction est transversale et indispensable à toute entreprise développant des solutions techniques complexes. Il est très recherché dans les ESN (entreprises de services numériques), les sociétés d’ingénierie ou de conseil, mais aussi dans les grands groupes industriels opérant dans l’automobile, le ferroviaire, le BTP, l’énergie ou la défense.

Les énergies renouvelables, le spatial, le nucléaire civil, les télécoms ou encore la robotique sont également des terrains de jeu naturels pour ce métier, car ils impliquent tous des projets d’envergure et une forte technicité. Sa présence est également de plus en plus marquée dans le secteur de l’édition logicielle, de la cybersécurité, ou encore du cloud computing, où la complexité des offres nécessite une médiation commerciale pointue entre les besoins clients et les solutions techniques proposées.

Cette polyvalence ouvre la voie à de nombreuses évolutions de carrière. Un ingénieur d’affaires performant peut rapidement prendre en charge des comptes stratégiques à fort enjeu, devenant alors responsable grands comptes. Il peut aussi se spécialiser dans un secteur précis et devenir une référence dans son domaine. D’autres choisissent d’évoluer vers des fonctions managériales, en devenant directeur commercial ou responsable de business unit. Enfin, le métier peut être un tremplin vers l’entrepreneuriat, notamment dans les secteurs B2B où l’expertise technique et le carnet d’adresses constituent des leviers solides pour lancer sa propre structure.

Quelles compétences faut-il développer ?

Ce métier repose sur une combinaison rare de compétences techniques et commerciales. L’ingénieur d’affaires doit tout d’abord être capable de comprendre en es spécificités des produits ou services qu’il commercialise. Cela implique d’échanger au quotidien avec des ingénieurs, des techniciens ou des chefs de projet.

Mais cette compréhension technique ne suffit pas. Le cœur du métier repose sur l’écoute du client. Le sens de la relation est donc primordial : il faut savoir instaurer une relation de confiance sur la durée, parfois sur plusieurs mois ou années.

La rigueur est également essentielle. L’ingénieur d’affaires jongle entre plusieurs dossiers, chacun avec ses contraintes budgétaires, ses délais, ses clauses contractuelles. Il doit s’organiser et suivre l’évolution des projets et rendre compte de ses actions. Dans les appels d’offres publics ou les projets internationaux, le moindre oubli ou la moindre imprécision peut coûter cher.

Ce métier convient particulièrement aux profils curieux, adaptables, à l’aise dans les environnements mouvants, et animés par le goût du résultat autant que par la volonté de comprendre et faire aboutir des projets techniques ambitieux.

Des exemples de parcours inspirants

Avant de créer la célèbre plateforme de covoiturage BlaBlaCar, Frédéric Mazzella a suivi un parcours typique d’ingénieur d’affaires. Diplômé de l’École Normale Supérieure (ENS) en physique, il a complété sa formation par un MBA à l’INSEAD. Il a travaillé dans le conseil et dans des entreprises où il occupait des postes mêlant technique et stratégie commerciale. Cette double compétence technique et business lui a permis d’identifier rapidement des besoins de marché mal couverts en l’occurrence, le covoiturage longue distance – et de construire une réponse scalable et technologiquement robuste.

Catherine Barba est l’une des figures les plus influentes du digital en France. Diplômée de l’ESCP Business School, elle n’a pas eu un début de carrière purement technique, mais elle a occupé des fonctions très proches de l’ingénierie d’affaires chez Amazon et dans plusieurs startups tech, où elle travaillait à la structuration d’offres complexes, à la relation avec les grands comptes et au lancement de nouveaux services numériques.

Alexandre Malsch est connu pour avoir fondé Melty, un média en ligne à destination des jeunes. Mais peu de gens savent qu’il a démarré comme développeur et commercial, en combinant la création de solutions techniques avec leur commercialisation. Ce mélange des genres l’a conduit à lever des fonds, construire un portefeuille de clients et positionner sa marque dans un secteur très concurrentiel. Plus tard, il a été nommé directeur digital monde chez Quiksilver, où il a piloté la transformation numérique du groupe.

Fiche synthèse du métier d’ingénieur d’affaires

Élément Détail
Niveau d’études requis Bac+5
Formations possibles École d’ingénieurs, école de commerce, IAE, université
Salaire en début de carrière 38 000 à 45 000 € brut/an
Salaire avec expérience 70 000 à 100 000 € brut/an
Secteurs concernés Industrie, IT, BTP, télécoms, énergie
Compétences clés Technique, commerce, négociation, anglais, gestion de projet
Débouchés Responsable grands comptes, directeur commercial, entrepreneur

Si tu es intéressé par les BTS NDRC , découvre nos classements des BTS NDRC par ville !

Explore les autres métiers de la finance, de la gestion et du commerce en consultant ces autres fiches:

Et si tu t’intéresses également aux Grandes Ecoles de commerce, inscris-toi sur PostBac ! C’est gratuit, sans aucun engagement. Chez nous, ce sont les écoles qui postulent pour toi.

Logo PostBac Footer

Optimise ton avenir. Gagne du temps. Supprime le stress.

PostBac © 2025, tous droits réservés.